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mercredi 18 octobre 2017

Xi Jinping, hyperprésident chinois en route pour un deuxième mandat


           Le président de la République populaire de Chine devrait être confirmé au pouvoir pour cinq nouvelles années à l'occasion du Congrès du PCC. Avec lui, le pays a changé d'ère.

Lors du XVIIIe Congrès du Parti communiste chinois (PCC), en 2013, ses concitoyens le considéraient encore et avant tout comme le mari de Peng Liyuan, célèbre chanteuse de variété. Cinq ans plus tard, alors que s'ouvre ce mercredi le XIXe Congrès, Xi Jinping est dorénavant considéré comme le plus puissant dirigeant chinois depuis le discret Deng Xiaoping, à la tête du pays de 1978 à 1992.
 
DÉCRYPTAGE >> Chine: quand le parti dévore les siens 
Les dirigeants chinois avaient estimé que sa nomination comme numéro un du pays était un choix de compromis. Il s'est révélé un leader sans compromission. Au point que les années de pouvoir de Xi font dorénavant figure de changement d'ère. 

Plus de pouvoir que ses prédécesseurs

Comme ses deux prédécesseurs, Hu Jintao et Jiang Zemin, Xi Jinping cumule les titres. Par ordre d'obtention: secrétaire général du PCC, président de la Commission militaire centrale du PCC, président de la République populaire de Chine et Président de la Commission militaire centrale. Soit chef du parti, de l'État et des armées. 
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Pour autant, il a concentre plus de pouvoirs qu'eux. "Sous Hu Jintao, s'exerçait un leadership collectif avec des équilibres de force, il y a dorénavant moins de contrepoids et Xi prend plus de décision", indique Mathieu Duchâtel, directeur adjoint du programme "Asie et Chine" au Conseil européen des relations internationales (ECFR). "Il a essayé de contourner le consensus bâti au sein du Comité politique permanent (regroupant les 7 plus haut dirigeants chinois) en créant des commissions dont il a pris la tête et qui lui ont permis de concentrer plus de pouvoir que ses prédécesseurs", précise Valérie Niquet, directrice du département Asie à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). 

Un parti purgé par la lutte anticorruption

Cette accumulation de pouvoir s'est accompagnée d'une reprise en main du PCC, dont la survie l'obsède. "Il veut éviter un pourrissement de l'intérieur comme l'a connu l'URSS", indique Mathieu Duchâtel, qui a publié cette année aux PUF La Géopolitique de la Chine. Des plans anticorruptions avaient déjà été menés, mais celui lancé par Xi Jinping a pris une ampleur inédite. Officiellement, 1,3 millions de cadres ont été victimes de cette guerre à la corruption qui lui a opportunément permis de purger le parti d'opposants, pour beaucoup issus des clans de ses prédécesseurs. 
"Il a récréé un sentiment de crainte qu'on n'avait plus vu depuis l'époque maoïste et sa campagne a provoqué une certaine paralysie en province", constate Valérie Niquet, auteur de La puissance chinoise en 100 questions, chez Tallandier. "C'est son action la plus forte. Elle a surpris par son ampleur, touchant une quarantaine de membres du Comité central [200 personnes qui élisent la vingtaine de membres du Bureau politique qui désignent ensuite le Comité permanent ], détaille Mathieu Duchâtel. Cela change le rapport de force entre le parti et lui, mais cela change également les règles du jeu et montre que les agissements du passé sont inacceptables." 

Reprise en main économique

Président de la commission des affaires financières et économiques et d'un comité aux réformes, Xi a récupéré des pouvoirs économiques auparavant confiés au Premier ministre. Le sien, Li Keqiang, a dû rapidement remiser ses réformes d'ouverture. L'implication du PCC dans l'économie s'est faite plus sentir qu'auparavant, à travers notamment les cellules qu'il possède dans toute entreprise installée en Chine, même étrangère. Les dernières évolutions ne reflètent donc pas le discours de Davos de Xi en faveur du libre-échange. 
Le président chinois Xi Jinping, le 17 janvier 2017 à Davos, en Suisse.
Le président chinois Xi Jinping, le 17 janvier 2017 à Davos, en Suisse.
afp.com/FABRICE COFFRINI
"Ces cinq dernières années, le ralentissement de l'économie s'est accentué. Deuxième puissance mondiale, la Chine reste peu développée sur le plan de la richesse individuelle et la prise en charge sociale, notamment en ce qui concerne la santé, est loin des standards occidentaux, précise Valérie Niquet. Le pays a besoin d'une forte croissance, mais n'y arrive plus sans plan de relance." 
Sous Xi, la Chine a plus que jamais orienté ses investissements sur la production à valeur ajoutée. "Elle ne veut plus être seulement l'usine du monde. La recherche de leadership sur des secteurs clés de l'innovation est une décision politique, fait valoir Mathieu Duchâtel. Elle investit de plus en plus à l'étranger, dans le portuaire, notamment avec Cosco . Les entreprises sont soutenues au plus haut niveau, notamment avec le projet de Route de la soie."  

Une politique étrangère plus offensive

Lancée et portée par Xi Jinping, la "nouvelle" Route de la soie oriente pour l'instant plus la diplomatie chinoise que son économie. Ce développement vers l'ouest, aussi bien par la terre que par la mer, "est vraiment son projet signature", rappelle Mathieu Duchâtel. Ce dernier souligne le fait que la Chine "devient petit à petit plus interventionniste, comme le montre son implication dans les questions soudanaise et afghane et la construction d'un base à Djibouti". 
Du côté de sa façade maritime, la Chine a fait preuve d'une agressivité qu'on ne lui avait plus connue depuis longtemps. "La montée des tensions avec le Japon et en mer de Chine, ce sont des décisions de Xi Jinping, souligne Mathieu Duchâtel. Il a pris des risques et engrangé des gains, alors que son prédécesseur avait été critiqué et jugé trop faible sur ces questions." 
Photo fournie par les garde-côtes japonais,le 22 décembre 2015, montrant un bateau des garde-côtes chinois, près des îles Senkaku, en mer de Chine.
Photo fournie par les garde-côtes japonais,le 22 décembre 2015, montrant un bateau des garde-côtes chinois, près des îles Senkaku, en mer de Chine.
afp.com/JAPAN COAST GUARD

Un resserrement des libertés

Le "rêve chinois" de Xi Jinping n'est pas celui des défenseurs des droits de l'homme. L'ère Xi s'est accompagnée jusqu'à présent d'une mise au pas des voix contestataires, comme l'a illustré le sort du prix Nobel de la paix 2010, Liu Xiabo, décédé en juillet après une décennie de détention. "Avec une grande indifférence par rapport aux pressions extérieures, les autorités n'ont rien cédé, ni pour sa femme", mentionne Valérie Niquet. 
"Les avocats qui défendent les droits de l'homme ont été très attaqués ces dernières années. Tout défi à l'hégémonie du parti est tué dans l'oeuf. Ce resserrement très fort est lié à la discipline léniniste à laquelle croit Xi, considère Mathieu Duchâtel. Outil d'émancipation, les nouvelles technologies, comme Internet, facilitent la répression des dissidents." Sous Xi Jinping, la "perestroïka" ne s'accompagne d'aucun "glasnost". 

                                                                                     Par Clément Daniez, publié le

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