Mardi, Rex Tillerson avait affirmé que les États-Unis étaient prêts à entamer des discussions avec Pyongyang «sans condition préalable». La Maison-Blanche l'a une nouvelle fois contredit ce mercredi.
Le secrétaire d'État américain Rex Tillerson une nouvelle fois désavoué par Donald Trump. La Maison-Blanche a affirmé ce mercredi qu'il ne pouvait pas y avoir de discussions entre les États-Unis et la Corée du Nord sans «une amélioration fondamentale du comportement» du régime de Pyongyang.
«Compte tenu du dernier tir en date de missile balistique, il est clair que ce n'est pas le moment [de négocier]», a dit le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche.
«Nous sommes
prêts à avoir la première réunion sans condition préalable»
Rex Tillerson
Cette déclaration vient contredire les propos tenus par Rex
Tillerson qui affirmait mardi que Washington était
prêt à négocier avec le régime nord-coréen «sans condition préalable». «Nous
sommes prêts à avoir la première réunion sans condition préalable», avait dit,
pour sa part, Rex Tillerson dans un discours devant l'Atlantic Council, un
cercle de réflexion à Washington, la veille. La Russie et la Chine ont salué
mercredi ces déclarations qui semblent assouplir la position de Washington,
même si la porte-parole de la Maison-Blanche Sarah Huckabee Sanders a assuré
mardi que le président Donald Trump «n'a pas changé de position sur la Corée du
Nord». Elle n'a pas précisé cette position.
Ce n'est pas la première fois que la
présidence américaine contredit publiquement le secrétaire d'État sur la
question des programmes nucléaire et balistique nord-coréens. Lors d'une visite
en Chine au mois d'août, le chef de la diplomatie américaine avait indiqué que
des canaux de communication demeuraient ouverts entre Washington et Pyongyang
afin de trouver une solution à la crise dans la péninsule coréenne. Il avait
expliqué souhaiter engager «à un moment ou à un autre» un dialogue avec le
dirigeant Kim Jong-un. Ces propos lui avaient valu les critiques de Donald
Trump qui avait déclaré dans un message sur Twitter que son ministre des
Affaires étrangères perdait son temps dans cette affaire.
«La puissance nucléaire la plus
forte au monde»
Ce mercredi, le porte-parole de la
Maison-Blanche a toutefois tenu à rappeler que l'administration américaine
observait une position commune sur cette question qui a vu Donald Trump et Kim
Jong-un échanger des insultes. «Il y a une unité de l'administration à estimer
que toute négociation avec la Corée du Nord doit attendre une amélioration
fondamentale du comportement du régime [nord-coréen] et cela inclut, entre
autres, un arrêt des essais nucléaires et balistiques», a-t-il dit.
La présidence américaine a refusé de préciser
si Donald Trump avait donné son accord à la main tendue par Rex Tillerson la
veille. Au moment-même où Rex Tillerson faisait cette annonce, le dirigeant
nord-coréen Kim Jong-Un a, lui, alimenté la guerre des mots de ces derniers
mois en assurant vouloir faire de son pays «la puissance nucléaire et militaire
la plus forte au monde». La Corée du Nord a clairement fait savoir qu'elle
n'avait aucun intérêt à négocier avec les États-Unis tant qu'elle ne serait pas en
capacité de frapper le territoire américain avec des armes de destruction
massive.
Par Le figaro.fr AFP, Reuters Agences
Publié le
13/12/2017 à 20:33
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