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dimanche 10 décembre 2017

Jérusalem : pourquoi la reconnaissance par Donald Trump pose-t-elle problème ?


Le président américain, Donald Trump, a annoncé, mercredi 6 décembre, que les Etats-Unis reconnaissaient désormais Jérusalem comme capitale d’Israël. Quelles conséquences cette décision symbolique peut-elle avoir ?

Pourquoi Jérusalem est depuis longtemps une ville disputée ?

Le conflit actuel sur le partage de Jérusalem – ville considérée comme sainte pour les trois grandes religions monothéistes, le judaïsme, le christianisme et l’islam – remonte à l’éclatement de l’Empire ottoman, à la fin de la première guerre mondiale.


Le Royaume-Uni, qui exerce un mandat sur la Palestine, avec Jérusalem pour capitale, a accepté dès 1917 l’établissement d’un « foyer national pour le peuple juif » sur une partie du territoire.
En 1947, les Nations unies (ONU) ont voté le partage de la Palestine en deux Etats : l’un arabe, l’autre juif. Jérusalem est exclue de ce plan et doit passer sous le contrôle de l’ONU, qui garantit la liberté d’accès aux lieux de culte. Pourtant, en 1949, après la fin du mandat britannique et une première guerre avec les pays arabes, le jeune Etat d’Israël transfère sa capitale de Tel-Aviv à Jérusalem-Ouest.
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Depuis la guerre de 1967 et la conquête des quartiers orientaux de la ville sainte, peuplés de Palestiniens, Israël considère Jérusalem comme sa capitale « indivisible et éternelle ». En 1980, la Knesset, le Parlement israélien la désigne comme « capitale réunifiée », mais aucun pays ne la reconnaît comme telle. L’ONU estime que le statut final de la ville doit être négocié entre Israéliens et Palestiniens – ces derniers revendiquent eux aussi d’y installer la capitale d’un éventuel Etat Palestinien.

Quelle est la situation actuelle à Jérusalem ?

Aujourd’hui, la ville reste séparée en deux. La partie ouest, où se trouvent les institutions d’Israël (la Knesset et la plupart des ministères, la banque centrale…), est presque exclusivement peuplée de juifs (290 000 sur 300 000). La partie est, revendiquée par l’Autorité palestinienne, est peuplée par près de 500 000 habitants, dont 60 % d’Arabes et 40 % de juifs (voir vidéo ci-dessous). Elle comprend la vieille ville, où se trouvent les lieux sacrés.
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Mais depuis des années, Israël encourage la colonisation de Jérusalem-Est, en construisant des logements dans la ville et la banlieue, ou en favorisant l’installation de juifs orthodoxes dans plusieurs quartiers afin d’organiser un « mitage territorial » des quartiers arabes et d’empêcher la continuité entre Jérusalem-Est et le reste du territoire palestinien, en Cisjordanie.

Quelles sont les implications de l’annonce de Trump ?

En reconnaissant Jérusalem comme capitale, le président américain a accédé à une demande ancienne d’Israël, sans évoquer la revendication des Palestiniens. Il s’est gardé de se prononcer sur un partage de la ville, qu’Israël refuse.

En dehors de son poids symbolique, cette annonce entraîne concrètement le déménagement de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem. Elle se situe actuellement à Tel-Aviv, la deuxième ville d’Israël, où sont installées les ambassades, dont celle de la France. A Jérusalem, la France a néanmoins un consulat, son point de contact avec l’Autorité palestinienne.
En fait, Donald Trump ne fait que mettre en œuvre une décision votée par le Congrès américain en 1995 et systématiquement repoussée tous les six mois par ses prédécesseurs, qui craignaient les conséquences de son application. Le président avait promis ce déménagement durant sa campagne, et souhaitait tenir parole.

Le processus de paix est-il menacé ?

Les Etats-Unis ont joué un rôle central de médiateurs dans le conflit israélo-palestinien depuis quatre décennies. Ils sont proches d’Israël, qu’ils ont soutenu de façon décisive durant les guerres israélo-arabes de 1967 et de 1973, et qu’ils aident aujourd’hui massivement. Cependant, les prédécesseurs de M. Trump ont revendiqué un rôle de médiateur impartial (honest broker), tentant de faciliter le dialogue entre les deux parties.
Se faisant fort de surpasser leurs échecs, Donald Trump a affirmé pouvoir résoudre ce conflit. Il a chargé son gendre, Jared Kushner, de multiplier les contacts avec les pays arabes alliés des Etats-Unis (l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l’Egypte). Mais ces derniers ne peuvent que condamner la décision américaine sur le statut de Jérusalem, siège du troisième lieu saint de l’islam – la mosquée Al-Aqsa. Les Palestiniens, quant à eux, s’interrogent sur la nécessité de poursuivre un processus de paix qui ne leur a apporté quasiment aucun résultat.
 Lire aussi :   La fin du rôle de « médiateur impartial » des Etats-Unis dans le conflit israélo-palestinien

Quelles sont les réactions à la décision américaine ?

L’annonce de Donald Trump a laissé les Etats-Unis totalement isolés : seul le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a salué un « jour historique ». Et encore, cette décision complique le rapprochement discret mais continu qu’Israël opère depuis plusieurs années avec les monarchies du Golfe contre leur rival régional commun, l’Iran.
Lire aussi :   Donald Trump, seul contre tous
Les Etats arabes ont tous dénoncé la décision américaine, mais aucune action concrète de leur part n’est attendue, pour l’heure – du moins tant qu’ils ne sont pas forcés de réagir à la pression de leurs opinions publiques.
L’Egypte, le pays arabe le plus peuplé, comme l’Arabie saoudite, gardienne des lieux saints de La Mecque et Médine, ont trop besoin de maintenir de bonnes relations avec les Etats-Unis pour se permettre de pousser trop loin leurs protestations. Le président égyptien Al-Sissi est dépendant de l’appui financier de Washington et souhaite faire oublier ses atteintes massives aux droits de l’homme, alors que les Saoudiens comptent sur M. Trump pour les appuyer dans leur rivalité avec l’Iran.
Huit pays, dont l’Egypte, la France et le Royaume-Uni avaient demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU. Au cours de celle-ci, qui s’est tenue vendredi, quatorze pays – soit la totalité des membres du Conseil moins les Etats-Unis – ont condamné plus ou moins fermement la décision de Washington. Le Conseil a par ailleurs dénoncé une initiative non conforme aux résolutions de l’ONU.

Que peuvent faire les Palestiniens ?

La marge de manœuvre de l’Autorité palestinienne, qui administre la Cisjordanie, est limitée. Elle est tentée de tourner le dos aux Etats-Unis et de quitter le processus de paix, mais ce pays est aussi une source de financement majeure de son budget. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, peut aussi lancer des initiatives diplomatiques ou judiciaires au sein des instances internationales, auprès de l’ONU ou de la Cour pénale internationale.
L’Autorité palestinienne a aussi la possibilité de suspendre sa coordination sécuritaire avec Israël, comme elle l’avait déjà brièvement fait cet été. Mais en mettant fin à ces échanges, elle perdrait une part de son contrôle sur la Cisjordanie, où elle cherche à endiguerl’influence du Hamas, le mouvement islamiste qui dirige la bande de Gaza, et des salafistes.
Unies en apparence, les factions palestiniennes ont appelé ensemble à des manifestations. Jeudi matin, le Hamas, qui n’a jamais cru dans le processus de paix, appelait à une « nouvelle Intifada », c’est-à-dire à un soulèvement populaire comparable à ceux survenus en 1987 et en 2000. L’ampleur de la mobilisation populaire devait se mesurer vendredi, après la grande prière hebdomadaire.


LE MONDE | Par 

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