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jeudi 10 mai 2018

Accord sur le nucléaire iranien : le retrait américain fait le jeu des ultraconservateurs

 AFP | Le guide suprême Ali Khamenei et le président iranien Hassan Rohani (archives)
Texte par Marc DAOU


La décision de Donald Trump, qui a annoncé, mardi, le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, affaiblit considérablement le président iranien Hassan Rohani, chef de file des modérés en Iran.

En enterrant l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien et en ordonnant le rétablissement des sanctions contre la République islamique d’Iran, mardi 8 mai, Donald Trump a porté un coup dur au président Hassan Rohani et au camp réformateur, tout en donnant du crédit aux ultraconservateurs.

Figure du camp "modéré" en Iran, Hassan Rohani s'est fait élire en 2013 puis réélire au premier tour quatre ans plus tard, sur la promesse de sortir le pays de son isolement international et de ramener la prospérité, grâce à l'accord de Vienne de 2015. La volte-face américaine fait voler ses plans en éclats et l’affaiblit un peu plus, alors que les bénéfices économiques de cet accord n’ont pas été à la hauteur des attentes du peuple iranien. Selon la Banque mondiale, l’Iran connait un taux de chômage particulièrement élevé chez les jeunes (29,2 %), et un taux de pauvreté général de 13,1 %.
Pour Bernard Hourcade, chercheur émérite au CNRS et spécialiste de l’Iran, la décision du président américain va forcément "provoquer des remous" au sein de la classe politique iranienne. "La décision américaine est un cadeau aux plus radicaux du pouvoir iranien, aux Gardiens de la révolution, et à l’aile la plus conservatrice de l’opinion publique du pays", précise-t-il.

Dès le lendemain de l’annonce de Donald Trump, les médias iraniens proches des ultraconservateurs, farouches opposants à l’ouverture prônée par le président Rohani et à toute négociation avec Washington, ont donné le ton. "Trump a déchiré l'accord nucléaire, il est temps pour nous de le brûler", a ainsi titré le quotidien ultraconservateur Kayhan. Lors d'une séance animée au Parlement, plusieurs députés ultraconservateurs sont passés symboliquement à l’acte en brûlant un drapeau américain et une copie du texte de l'accord de Vienne à la tribune du Majlis aux cris de "Mort à l'Amérique".
"La guerre est relancée"
Cité par l’agence officielle Fars, Mohammad Ali Jafari, le chef des Gardiens de la révolution, corps d’élite de l’armée qui a le devoir de sauvegarder la révolution et ses acquis, a salué la sortie des États-Unis de l’accord de 2015. Un texte qui "n’était pas crédible" dès le départ, a-t-il précisé, dans une critique à peine voilée de la politique du président Rohani.
"La guerre entre ultraconservateurs, modérés et réformateurs est relancée, ce développement est un coup dur pour Hassan Rohani qui avait mis tout son poids dans la balance pour la conclusion de cet accord", souligne Gauthier Rybinski, spécialiste des questions internationales au sein de la rédaction de France 24.
S’il est assuré de rester au pouvoir, les prochaines élections législatives étant prévues en 2020, et la présidentielle en 2021, la marge de manœuvre du président iranien pourrait se réduire un peu plus dans un pays où l'ayatollah Ali Khamenei reste la plus haute autorité et décide des grands axes de la politique intérieure et internationale.
Ce dernier a accepté, mercredi, de laisser Hassan Rohani négocier un sauvetage de l'accord avec la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni – les 3 pays européens signataires – mais il a exigé en contrepartie de sérieuses garanties pour que son pays y reste lié. "Maintenant, on dit qu'on veut continuer l'accord nucléaire avec les trois pays européens, (mais) je ne fais pas confiance à ces trois pays (...) Vous voulez conclure un accord, obtenez des garanties réelles, car demain ils feront la même chose que ce que les États-Unis ont fait", a-t-il toutefois prévenu lors d’un discours télévisé.
Une manière de maintenir timidement à flot politiquement un Hassan Rohani qui risque de voir au cours des prochaines semaines se multiplier les attaques des ultraconservateurs destinées à déstabiliser son gouvernement et à saper sa crédibilité.
"Si l’économie iranienne, qui est déjà mal en point, s’effondre, et le risque est réel à cause du rétablissement à venir des sanctions américaines, les faucons seront renforcés en Iran, et opteront pour une politique beaucoup plus agressive", explique à France 24 Henri Barkey, professeur de relations internationales à Lehigh University, en Pennsylvanie.
Union nationale
Reste à savoir comment vont réagir les Iraniens. Vont-ils renvoyer dos-à-dos les réformateurs et les conservateurs, comme lors des manifestations de décembre contre les conditions de vie, ponctuées d’appels à la démission de Rohani ainsi que des membres du haut clergé chiite de la République islamique ? "On risque de voir émerger un réflexe instinctif de resserrement nationaliste face à ce qui est perçu comme une gifle", estime Gauthier Rybinski.
Pour Bernard Hourcade, l’heure est pour l’instant à l’union en Iran. "Il y a une sorte d’union nationale en Iran sur le fait que le pays ne peut se laisser imposer quoique ce soit par une grande puissance comme les États-Unis, les Iraniens sont en train de s’unir malgré leurs divisions intérieures face à ce qu’ils considèrent comme une agression américaine, juge-t-il. Le pari de Donald Trump, d’Israël et de l’Arabie Saoudite de faire tomber le régime iranien risque d’aboutir à l’inverse de l’objectif de leurs manœuvres".

Dernière modification : 10/05/2018

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