Après Donald
Trump qui a exposé mardi sa vision du monde lors de son premier discours
prononcé à la tribune de l'ONU, le président français Emmanuel Macron a
présenté son approche multilatérale.
Après le discours de Donald
Trump, Emmanuel Macron s'est adressé mardi 19 septembre aux 130 Nations
présentes à l'Assemblée générale de l'ONU. À cette occasion, le chef de l'État
français a livré sa vision multilatérale du monde, s'opposant ainsi à
l'approche unilatéraliste prônée par son homologue américain.
"C'est par le multilatéralisme que nous règlerons les
conflits", a assené le président français, devant le parterre de
dirigeants. "Je crois à un multilatéralisme fort." Et de poursuivre :
"Nous devons reconcilier notre intéret et nos valeurs." Face aux
crises, il a invité les responsables à "sortir de leur bureau",
"sortir des dogmes" et écouter "les voix des oubliés".
Syrie
Dans son discours, le président français Emmanuel Macron a
tout d'abord abordé la question syrienne. Il a plaidé pour la création d'un
"groupe de contact" sur la Syrie afin d'enclencher une nouvelle
dynamique pour aller vers une solution politique au conflit.
Le processus de négociations mené à Astana au Kazakhstan,
par Moscou, Téhéran et Ankara, et qui ne traite pas les aspects politiques,
"ne suffit pas", a-t-il ajouté. Et de poursuivre : "Pour établir
une paix durable et juste, il y a urgence à nous concentrer sur le règlement
politique de la crise par la transition."
Accord
iranien
Macron a également évoqué le dossier iranien. Dénoncer
l'accord sur le nucléaire iranien, comme menacent de le faire les États-Unis,
serait "une lourde erreur", a assené le président français, tout en
laissant la porte ouverte à des discussions pour prolonger la portée du texte
après 2025.
"Notre engagement sur la non-prolifération a permis
d'obtenir un accord solide, robuste, qui permet de vérifier que l'Iran ne se
dotera pas de l'arme nucléaire. Le dénoncer aujourd'hui sans rien proposer
d'autre serait une lourde erreur, ne pas le respecter serait irresponsable,
parce que c'est un accord utile", a déclaré Emmanuel Macron. Il faut
compléter l'accord sur le nucléaire iranien pour encadrer l'activité balistique
du pays et la situation après 2025, selon le chef d'État français.
Climat
Évoquant le climat, Emmanuel Macron a déclaré que l'accord
de Paris "ne sera pas renégocié. Il nous "lie (...) nous ne
reculerons pas", ajoutant qu'il "respecte profondément la décision
des États-Unis" et que "la porte leur sera toujours ouverte"
mais que les autres États continueraient "à mettre en œuvre l'accord de
Paris".
"Les plus fragiles sont les premières victimes, mais
nous sommes tous frappés par l'emballement du climat", a-t-il ajouté.
"Détricoter l'accord serait détruire un pacte entre les États et les
générations", a poursuivi Emmanuel Macron, critiquant implicitement, mais
sans le citer, le président Donald Trump qui a décidé le 1er juin de retirer
les États-Unis de l'accord.
Birmanie
La France va prendre l'initiative au Conseil de sécurité
de l'ONU concernant le sort
de la minorité musulmane des Rohingyas de Birmanie, qui ont fui au Bangladesh à
la suite d'opérations militaires, dénonçant "un "nettoyage
ethnique".
Le président français a également consacré quelques
minutes à la situation au Venezuela et à la Corée du Nord.
Par Clément Daniez, publié le
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