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mercredi 14 mars 2018

L’ONU peut-elle accueillir les génocidaires iraniens qu’elle est censée poursuivre?


Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU est tenu d’engager une enquête indépendante sur le génocide de 1988 afin que l’Assemblée Générale puisse se prononcer.

Le Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies a entendu, lors de son débat d'ouverture du 27 février dernier, les exhortations du ministre de la Justice de l'Iran pour renforcer les droits de l'Homme dans le monde.

Voilà qui surprend. Comme l'exprimait Kofi Annan en mars 2005, il faut être vigilant face aux états qui cherchent à participer dans les débats des droits de l'homme de L'ONU, non pas pour les défendre, mais pour se soustraire aux critiques.
Que l'Iran, champion des exécutions sommaires, prétende défendre les droits de l'homme depuis la tribune de l'ONU, mérite certes un rappel à l'ordre. Mais que le porte-parole mandaté soit un des responsables du plus grand génocide d'opposants politiques depuis la seconde guerre mondiale, tient de la provocation.
Monsieur Alireza Avaei, ministre de la Justice Iranienne, est à l'origine d'arrestations arbitraires, de violations des droits des prisonniers, de tortures et de mises à mort massives et secrètes. Il a été condamné et sanctionné avec interdiction de séjour et confiscation de ses avoirs par l'Union Européenne à deux reprises, en 2011 et 2017 et par la Suisse l'année dernière.
Monsieur Alireza Avaei a participé à l'exécution de plus de 30.000 opposants iraniens pendant l'été 1988. Le plan d'extermination mis en place en 1988 ciblait les moins de 30 ans, des jeunes voulant tenir tête à la dictature sanguinaire imposé par l'Ayatollah Khomeiny en 1979. Il incluait des enfants et des mineurs, et même des femmes enceintes. Ces prisonniers, en majorité membres des Moudjahidines du Peuple (OMPI / MEK), sont morts sous la torture, exécutés sans procès et enterrés dans des fosses communes maintenues secrètes par le régime.
Les quelques survivants, aujourd'hui habitant en exil, témoignent:
Entre 1979 et 1988 Monsieur Avaei servait comme procureur général de la ville de Dezful. Pendant le génocide de 1988, il agissait en tant que procureur auprès de la Cour Révolutionnaire de la province de Khouzestân et avait à sa charge les exécutions dans toute la région. Détail rapporté par les témoins oculaires: Monsieur Avaei aurait ordonné que les exécutions des jeunes prisonniers aient lieu par groupes pour accélérer le processus d'extermination.
La mise en place de cette machine de mort ne se fit pas sans heurts. Le dauphin de Khomeiny, l'Ayatollah Hossein Ali Montazeri, fut rudement évincé du pouvoir et condamné à arrêt domiciliaire pour avoir voulu mettre un terme à la tuerie de 1988. Dans un enregistrement rendu public par son fils après son décès, Ali Montazeri déclarait que le génocide de 1988 était le crime le plus abject de cette république islamique qu'il avait contribué à fonder. Il avertissait les responsables que justice serait faite, tôt ou tard.
Malgré les efforts de la société civile iranienne, des survivants et des familles des victimes, — aujourd'hui organisés dans l'association "Justice for Victims of 1988 Massacre in Iran (JVMI)"—, les responsables du massacre jouissent encore d'une totale impunité en Iran et sont promus aux postes les plus prestigieux à la tête de l'état, en particulier sous le gouvernement dit modéré de Monsieur Rohani.
Car, rappelons-le, Monsieur Avaei n'est pas un exécutant des ordres de ses supérieurs. Les délits qui lui sont imputés sont les mêmes qu'il continue de perpétrer aujourd'hui à la tête du ministère de la Justice iranienne. Amnesty International dénonce l'augmentation dramatique des exécutions sommaires en Iran sous l'administration de Monsieur Avaei et celle de son prédécesseur, Monsieur Mostafa Pourmohammadi, lui aussi dans la liste noire de l'Union Européenne pour les mêmes crimes.
La folie meurtrière en Iran est à l'origine des émeutes des mois derniers contre le régime des Mollahs. Les centaines de milliers de personnes descendues dans les rues des 142 villes iraniennes en soulèvement, réclament rien de moins que la chute du régime. En réponse, et sous les ordres de Monsieur Avaei, 5000 personnes ont été arrêtées selon les chiffres officiels du ministère, une centaine de manifestants ont été abattus, des dizaines ont été torturés et d'autres personnes sont portées disparues.
Comment est-il donc envisageable qu'un homme dont les mains sont encore ternies du sang de ses victimes puisse être accueilli à Genève, au Conseil des Droits de l'Homme de L'ONU?
Poursuivis par le questionnement de la presse, les fonctionnaires de L'ONU ainsi que les employés d'immigration de la Suisse déclinent toute responsabilité. Personne ne peut rien faire, dit-on, car les sanctions de la Suisse contre Monsieur Avaei n'incluent pas le refus d'entrée et l'interdiction européenne ne s'applique pas.
Bien sûr, dès son arrivée en Suisse, Monsieur Avaei a été confronté aux désagréments de la liberté d'expression. Beaucoup sont ceux qui ont rendu publiques leurs protestations en réponse à sa venue.
Il n'en reste pas moins que le parquet fédéral suisse et la Cour de justice de l'Union européenne ont laissé passer l'opportunité de la visite de Monsieur Avaei pour se saisir de son dossier et le faire comparaître en justice.
Pour sa part, le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU est tenu d'engager une enquête indépendante sur le génocide de 1988 afin que l'Assemblée Générale puisse se prononcer. Il pourrait en découler l'exclusion de l'Iran du Conseil des Droits de l'Homme. Une sanction qui n'est que morale, certes, mais ô combien significative.
Nous gardons donc l'espoir que ce qui ressemble à un affront contre les victimes et leurs familles, contre le peuple de l'Iran, contre la justice de la Suisse et de l'Europe, et qui est sans nul doute une atteinte à l'esprit de la charte de l'ONU, ouvre la voie à un retournement de situation et aboutisse à la mise en jugement des criminels qui continuent de sévir contre le peuple iranien.
12/03/2018 06:00 CET

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